Le Pape en Irak pour réconcilier un peuple touché par des conflits durant plusieurs décennies

Quinze mois déjà passés soit une année et 3 mois sans déplacement à l’étranger, le pape François doit pourvoir se rendre en Irak ce vendredi 5 mars, ce voyage apostolique est une première pour le chef de l’Église catholique sur cette terre où la Bible situe la naissance d’Abraham.
La mission du pape d’après la presse vaticane, est d’inviter les différentes communautés au dialogue et à la réconciliation. Il s’agit également de soutenir les minorités chrétiennes sur place.
Rappelons que le voyage du pape en Irak avait failli se faire fin 1999, juste avant le grand jubilé de l’an 2000. Jean-Paul II, à l’époque, avait fait part de son souhait de fouler la terre où, selon les écritures, est né Abraham, patriarche dont se réclament les traditions juive, chrétienne et musulmane. Mais à l’époque, la diplomatie fut plus forte. Les États-Unis ont fait pression pour dissuader le Pape polonais de se rendre chez Saddam Hussein, l’ennemi numéro un de Washington.
Mais les Américains craignent que le régime irakien ne manipule le voyage pontifical à des fins politiques. C’est finalement Bagdad qui fera part au Vatican que le voyage du pape n’est plus opportun, laissant le rêve de Jean-Paul II s’ensabler dans le désert.
Benoît XVI n’avait pu, lui non plus, se rendre dans le pays, traversé par la guerre. François va donc pouvoir réaliser le vœu de son prédécesseur. « Le peuple irakien nous attend, on ne peut le décevoir une deuxième fois », a-t-il expliqué mercredi 3 mars à l’issue de son audience générale, montrant sa détermination.
Le Hautpanel