Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères du Royaume de Bahreïn Abdullatif bin Rashid Alzayani, ce vendredi 2 juillet 2021 à Moscou.
Au cours de cet entretien, les deux ministres ont parlé des développements en Syrie, le règlement de paix arabo-israélien, les perspectives de stabilité durable dans la région du Golfe et d’autres questions urgentes à l’ordre du jour régional. Ils ont également parlé des questions clés de la coopération russo-bahreïnie à l’ONU et sur d’autres plates-formes multilatérales.
« Mon collègue bahreïni et moi-même avons accordé une attention considérable à nos relations bilatérales au cours de ces entretiens. Afin d’accroître et de diversifier les échanges, nous avons soutenu dès que possible la convocation de la Commission intergouvernementale Russie-Bahreïn sur la coopération commerciale, économique, scientifique et technique.
Nous avons soutenu la poursuite d’une coopération efficace entre le Fonds russe d’investissement direct (RDIF) et le fonds patrimonial Mumtalakat de Bahreïn.
Nous coopérons avec succès pour lutter contre l’infection à coronavirus. Nos amis bahreïnis ont enregistré à la fois Sputnik V et Sputnik Light, ce qui ouvre des opportunités supplémentaires.
Nous lançons un nouveau domaine de coopération. Notre mémorandum d’accord sur l’exploration et l’utilisation pacifiques de l’espace extra-atmosphérique est entré en vigueur. Des experts travaillent sur des documents supplémentaires qui viendront enrichir notre cadre juridique contractuel. Nous avons discuté de plans spécifiques pour accroître les contacts entre nos parlements, les liens scientifiques et éducatifs et les échanges touristiques.
Nous avons convenu de continuer à coordonner étroitement nos positions sur la scène internationale, y compris à l’ONU. Nous avons des approches communes pour la majorité des questions urgentes qui sont au centre de l’attention du Conseil de sécurité de l’ONU. L’un d’eux est l’absence d’alternative au règlement politique pacifique en République arabe syrienne sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce règlement implique des efforts immédiats pour résoudre les problèmes humanitaires en Syrie, qui ont été causés à la fois par des sanctions illégales et par la violence étrangère. L’occupation de ses ressources naturelles, hydrocarbures et sols fertiles. Nous avons parlé de la nécessité d’intensifier considérablement les efforts internationaux pour le retour des réfugiés en Syrie.
Nous avons partagé des informations sur nos actions récentes dans le format Astana. En coopération avec la Turquie et l’Iran, nous préparons une session ordinaire qui sera largement consacrée à la préparation efficace de la réunion du Comité constitutionnel, notamment de son Petit Corps.
Nous nous félicitons de la décision de Bahreïn de rouvrir son ambassade à Damas. Nous sommes prêts à poursuivre un échange d’opinions étroit entre nos missions diplomatiques. Naturellement, nous considérons le retour de la Syrie dans la Ligue arabe comme une étape importante dans un avenir proche.
En ce qui concerne la colonisation au Moyen-Orient, nous avons confirmé le droit inaliénable des Palestiniens de créer leur propre État. Ceci est envisagé dans les résolutions connexes du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale des Nations Unies et de l’Initiative de paix arabe, un document crucial.
Pour régler pleinement ce conflit prolongé sur la scène mondiale, il est nécessaire de reprendre les pourparlers directs entre la Palestine et Israël dès que possible. Cela ne nous intéresse pas seulement, mais nous avons proposé des propositions concrètes sur la manière d’aller dans cette direction. Nous pensons que l’approche optimale serait d’impliquer les efforts d’acteurs externes – le Quatuor de médiateurs internationaux, notamment la Russie, l’UE, les États-Unis et l’ONU – mais en coopération avec la Ligue arabe », a déclaré Serguei Lavrov.
Serguei Lavrov et Abdullatif bin Rashid se sont félicités de la normalisation au sein du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG).
« Nous sommes intéressés par les efforts bien orchestrés par cet important mécanisme. Nous souhaitons qu’il s’exprime à l’unisson, notamment, sur les questions d’instauration d’une sécurité collective dans l’ensemble de la zone du Golfe, avec la participation de la République islamique d’Iran. Nos amis s’intéressent à notre concept d’assurer la sécurité du Golfe, que nous avons proposé il y a longtemps.»
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