Les ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne ont convenu lundi d’une nouvelle opération navale en Libye pour faire respecter un embargo sur les armes.
Les pays de l’Union européenne acceptent de mettre fin à l’opération Sophia, la mission navale du bloc en mer Méditerranée, et de lancer un nouvel effort axé davantage sur l’application d’un embargo des Nations Unies sur les armes autour de la Libye, a déclaré le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a indiqué l’AP.
Depuis 2011, la Libye est en proie à la guerre civile après la chute du dictateur de longue date Mouammar Kadhafi, qui a été tué par la suite. Les combats entre les factions du pays se sont intensifiés au cours de l’année dernière.
D’un côté un gouvernement libyen faible reconnu par l’ONU qui détient maintenant la capitale Tripoli et certaines parties de l’ouest du pays soutenues par la Turquie et dans une moindre mesure le Qatar et l’Italie, ainsi que par les milices locales.
Et de l’autre, il y a une rébellion dirigée par le seigneur de guerre Khalifa Haftar, dont les forces ont lancé une offensive pour s’emparer de Tripoli en avril dernier. Ils sont soutenus par les Émirats arabes unis, l’Égypte, la France et la Russie.
Les pays proches de la Libye craignent que la guerre encourage de nouveaux flux de migrants. L’idée est de déplacer la nouvelle opération plus à l’ouest, loin des eaux habituelles utilisées par les migrants quittant la Libye à la recherche d’une vie meilleure en Europe.
“L’opération Sophia est close. Finie”, a déclaré Asselborn à la presse à Bruxelles en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
Il a indiqué qu’un “accord politique” avait été conclu pour clore l’opération, lancée en 2015 pour réprimer les passeurs de migrants lorsque son mandat expirera en mars.
Il a déclaré qu’un texte juridique définissant les termes exacts de la nouvelle mission doit encore être débattu par des experts.
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