L’Union européenne a renforcé ce lundi 21 juin 2021, les sanctions visant des individus et des entités contrôlées par l’armée au Myanmar.
Selon le communiqué rendu public ce lundi, le Conseil a imposé des sanctions à 8 personnes, à 3 entités économiques et à l’Organisation des anciens combattants en relation avec le coup d’État militaire organisé au Myanmar/en Birmanie le 1er février 2021 et la répression qui s’en est suivie contre des manifestants pacifiques. Les mesures restrictives de l’UE sont largement alignées sur celles des principaux partenaires internationaux.
Les personnes visées par les sanctions comprennent des ministres et des vice-ministres , ainsi que le procureur général , qui sont responsables de saper la démocratie et l’état de droit et de graves violations des droits humains dans le pays. Les quatre entités sont soit détenues par l’ État, soit contrôlées par les Forces armées du Myanmar ( Tatmadaw ), contribuant directement ou indirectement aux revenus ou aux activités de l’armée.
En ciblant les secteurs des pierres précieuses et du bois, ces mesures visent à restreindre la capacité de la junte à tirer profit des ressources naturelles du Myanmar, tout en étant conçues de manière à éviter de nuire indûment au peuple du Myanmar, précise l’UE dans ce communiqué.
Les mesures restrictives, qui s’appliquent désormais à un total de 43 personnes et 6 entités, comprennent un gel des avoirs et l’interdiction de mettre des fonds à la disposition des personnes et entités répertoriées. De plus, une interdiction de voyager applicable aux personnes inscrites les empêche d’entrer ou de transiter par le territoire de l’UE.
Les mesures restrictives préexistantes de l’UE restent également en place. Celles-ci comprennent un embargo sur les armes et les équipements pouvant être utilisés à des fins de répression interne, une interdiction d’exporter des biens à double usage destinés à l’armée et à la police des garde-frontières, des restrictions à l’exportation d’équipements de surveillance des communications pouvant être utilisés à des fins de répression interne, et une interdiction de l’entraînement militaire et de la coopération militaire avec les Tatmadaw.
Par ailleurs, l’UE soutient que les mesures restrictives s’ajoutent à la suspension de l’aide financière de l’UE allant directement au gouvernement et au gel de toute aide de l’UE qui peut être considérée comme légitimant la junte.
L’UE reste un soutien indéfectible du peuple du Myanmar/de la Birmanie et de la transition démocratique du pays .
L’Union européenne continue de fournir une assistance humanitaire, conformément aux principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance. En 2021, il a alloué 20,5 millions d’euros d’aide humanitaire pour répondre aux besoins immédiats des communautés déplacées et touchées par le conflit dans le pays. Elle est prête à coopérer avec le Centre de coordination de l’ASEAN pour l’assistance humanitaire à cet égard. L’UE souligne l’importance pour le Myanmar/la Birmanie de veiller à ce que tous les réfugiés, les personnes déplacées et les personnes dans le besoin aient un accès rapide, sûr et sans entrave à l’aide humanitaire.
Le Hautpanel