Nicaragua : L’UE impose des sanctions à huit autres personnes

Le Conseil européen a imposé ce lundi 2 août 2021, des mesures restrictives à huit autres personnes responsables de graves violations des droits de l’homme au Nicaragua et/ou dont les actions ont porté atteinte à la démocratie ou à l’état de droit, dont la vice-présidente Rosario Murillo. Ces mesures s’adressent aux particuliers et sont ainsi conçues pour ne pas nuire à la population nicaraguayenne ou à l’économie nicaraguayenne.

Des mesures restrictives s’appliquent désormais à un total de 14 personnes. Les personnes désignées sont soumises à un gel des avoirs et il est interdit aux citoyens et entreprises de l’UE de mettre des fonds à leur disposition. Ils sont également soumis à une interdiction de voyager, ce qui les empêche d’entrer ou de transiter par les territoires de l’UE.

La situation politique au Nicaragua s’est encore détériorée ces derniers mois. L’utilisation politique du système judiciaire, l’exclusion de candidats des élections et la radiation arbitraire des partis d’opposition sont contraires aux principes démocratiques fondamentaux et constituent une grave violation des droits du peuple nicaraguayen. Ces actions sapent davantage la crédibilité d’un processus électoral, déjà entravé par une réforme électorale qui n’a pas été à la hauteur des recommandations des missions d’observation électorale de l’OEA et de l’UE.

L’UE a constamment appelé le gouvernement nicaraguayen à respecter ses propres engagements, la Constitution du Nicaragua et les lois et normes internationales relatives aux droits de l’homme. L’UE a également appelé à plusieurs reprises à un dialogue constructif avec l’opposition sur les réformes électorales en tant qu’étape essentielle pour restaurer la confiance dans les institutions publiques et a demandé le retour des organes internationaux des droits de l’homme au Nicaragua. Les sanctions supplémentaires d’aujourd’hui démontrent que l’UE reste prête à utiliser tous ses instruments pour soutenir une solution démocratique, pacifique et négociée à la crise politique au Nicaragua.

La détention d’un septième candidat potentiel à la présidentielle le week-end dernier illustre tristement l’ampleur de la répression au Nicaragua et projette un sombre tableau des prochaines élections. Comme indiqué précédemment, l’UE condamne fermement la répression systématique exercée par les autorités nicaraguayennes et les exhorte à abroger les lois restrictives, y compris la loi sur la réglementation des agents étrangers, et appelle à la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques, ainsi que la le plein respect des droits humains, civils et politiques de tous les citoyens nicaraguayens.

Le régime de sanctions a été introduit pour la première fois en octobre 2019, après que le Conseil a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation face à la détérioration de la situation politique et sociale au Nicaragua et a fermement condamné la répression des opposants politiques, des manifestants, des médias indépendants et de la société civile en cours depuis avril 2018.

Le 4 mai 2020, compte tenu de la situation toujours grave dans le pays, le Conseil a adopté les premières mesures restrictives à l’encontre de six personnes.

 

 

 

Le Hautpanel

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