Exténués par les massacres chroniques des Congolais dans les provinces du Kivu et de l’ Ituri, les militants du mouvement citoyen congolais non-partisan et non-violents, “Lutte pour le changement” (Lucha), ont manifesté ce lundi 5 avril 2021, devant les bureaux de la Mission de l’Organisation des nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), basés à Butembo, dans la province du Nord-Kivu.
Ces militants de la Lucha accordent un ultimatum de dix jours aux casques bleus pour qu’ils se retirent de la région. « On vient dans le calme. Vous avez 10 jours pour quitter le pays. Sans cela, on va multiplier les actions pour que vous puissiez partir», ont-ils fait savoir dans leur mémorandum.
Pour eux, la présence des militaires des Nations unies ne contribue en rien à la stabilité et à la restauration de la paix dans la région car les massacres des Forces démocratiques alliées (ADF) et autres groupes armés sont devenus fréquents.
Ils ont adressé ce message au chef adjoint de la Monusco dans le Nord-Kivu, Abdou Aman Ganda, qui a promis de transmettre leurs revendications à sa hiérarchie.
Pour sa part, le maire de Butembo, Sylvain Mbusa Kanyamanda, a promis de transmettre les pistes des solutions envisagées par la Lucha au chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi.
Pour rappel, la Lucha avait également demandé en février dernier au gouvernement Congolais de sécuriser les populations de l’Est de la RDC [21 millions ] en proie à l’insécurité chronique et massacre outrance. Cela faisait suite, à l’assassinat d’un compatriote congolais, Mustapha Milambo Baguma et deux ressortissants italiens notamment l’ambassadeur Luca Attanasio et son garde du corps Vittorio Iacovacci.
La Lucha est un mouvement citoyen congolais non-partisan et non-violent qui a été lancé le 1er mai 2012 à Goma, en RD Congo, suite à un ras-le-bol de jeunes choqués, indignés et révoltés par la situation de chaos général du pays, l’absence de l’Etat dans les réponses pour l’accès aux biens primaires de base.
Le Hautpanel