La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), a construit récemment une clôture de l’enceinte du palais de justice de Beni situé au centre-ville, non loin de la mairie, pour sécuriser les activités judiciaires, alors que ce dernier était construit à proximité d’un marché et n’était pas clôturé.
Il y a quatre mois, la MONUSCO avait initié, à travers la section d’Appui à la justice, un projet de construction d’un mur de clôture autour du palais de justice. Le projet inclut également la réhabilitation d’un bâtiment devant servir de salle d’archives au tribunal de paix.
Ce projet qui a été financé grâce au fonds des projets à impact rapide, d’une part, et des fonds programmatiques de la section d’Appui à la justice d’autre part, a coûté près de 50.000 dollars américains.
Ces deux ouvrages qui ont été officiellement remis aux autorités judiciaires le 30 juillet dernier en présence du maire de la ville, a résolu le problème rencontré par les autorités judiciaires de ce coin du Nord Kivu, celui des évasions des détenus et prévenus après les audiences. Ces derniers ont souvent profité de la proximité du marché et du cafouillis que cela engendre pour s’évader. La police nationale, elle, se retrouve souvent dans l’incapacité de réagir dans cet environnement.
Le président du tribunal de grande instance de Beni, M. Louis d’or Mputu Kitenge, qui a réceptionné les clefs de la clôture et du bâtiment, s’est réjoui de cette dotation. « Nous sommes vraiment satisfaits. Nous étions à côté d’un marché ; tout le temps nous étions dérangés par les marchands ainsi que par les manifestants. Quelquefois, lors de certains procès, le tribunal était envahi. Donc, avec la clôture, nous pensons que les audiences vont se tenir en bonne et due forme ».
Pour sa part, Mme Cecilia Piazza, cheffe de bureau de Beni-Butembo-Lubero, a insisté sur la sécurisation des archives judiciaires qui reste un élément important de la continuité du travail judiciaire au bénéfice des justiciables. Pour elle, la réhabilitation de ce bâtiment pour un archivage sécurisé « participe à la sécurité judiciaire pour avoir des dossiers, des décisions qui soient gardés pour les prochaines générations et auxquelles on peut se référer ». Elle a indiqué que ce projet s’inscrivait dans le cadre de l’appui de la MONUSCO à l’état de droit.
La première autorité de la ville, le commissaire supérieur Narcisse Kashale, a appelé les uns et les autres à veiller sur ces ouvrages, “des biens communs qui doivent servir la communauté aussi longtemps que possible”.
Le Hautpanel