Cette question mérite mieux d’être posée, car plusieurs bouches en parlent actuellement dans le groupement Binza, en territoire de Rutshuru. Des suspicions à ce sujet se justifient du fait que les eaux de la rivière ISHASHA ont déjà été déviées, depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, par des Ougandais.
Les limites, telles que fixées depuis l’existence de la République Démocratique du Congo, il est connu que c’est la rivière Ishasha qui sert de limite naturelle entre le pays et son voisin, l’Ouganda. Ce cours d’eau se déversait dans le lac Edouard au niveau de Kagezi, dans le Rutshuru. Mais actuellement, depuis que ses eaux sont déviées, le cours d’eau se déverse dans le lac, au niveau de l’agglomération de Kyera. Entre ces deux agglomérations de Rutshuru, il y a une distance estimée à 7 kilomètres.
Tout en estimant que les autorités congolaises n’auraient encore pas été saisies de cette situation, l’on peut quand même penser que la limite frontalière avec l’Ouganda serait déjà avancée à ces sept kilomètres, sur le territoire congolais, à en croire nos sources dans la région.
« A partir de Kihangiro, après Lulimbi, des Ougandais avaient placé des sacs de sable sur le lit de la rivière Ishasha, et ses eaux avaient été déviées. Je fais savoir que les Ougandais ont déjà volé 7 km sur notre territoire», indique Aimé Mbusa Mukanda, notable et acteur socio-politique basé en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
Cela rend surtout victimes, les pêcheurs exerçant leurs activités sur le lac Edouard. Ils se font souvent arrêter par les éléments de la marine ougandaise, qui les accusent de violation des limites frontalières sur le lac.
Mukanda Mbusa appelle les autorités congolaises à se rendre sur le terrain pour diligenter des enquêtes sur cette question qui s’avère cruciale, et envisager des solutions rapides en vue d’éviter un éventuel conflit de limite entre les deux pays concernés, qui pourrait se manifester dans les prochains jours.
Le Hautpanel