Les services de sécurité auraient relâchées dans la soirée du mardi, pour des raisons d’innocence , les personnes interpellées à Butembo.
Les mêmes services sont restés avec les 157 machettes emportées dans un dépôt de la parcelle de l’octogénaire Muhindo Kitoke Chisodo, décédé il y a de cela 9 mois.
Dans un entretien Kavira Talangira Dorcile, épouse du défunt indique que ces machettes ont étés retrouvées parmi d’autres articles divers destinés au commerce de son mari.
Sur le terrain, notre reporter a vu plusieurs autres biens de vente dans un dépôt où ces machettes étaient aussi entreposées. Cette femme de plus de 70 ans décrit que quatre hommes armés vêtus en tenues militaires accompagnés d’une femme ont fait une perquisition dans son domicile. Malheureusement, poursuit-elle, ils ont pillé son argent et des machettes avant de lui demander une rançon de 100$. Chose qu’elle n’a pas réalisée à cause de la situation de vie précaire qu’elle endure.
Selon la victime, tout ce qui se fait autour d’elle, c’est dans le but de ternir son image. Ces propos ont été réitérés par l’un de ses fils, membre de l’Association pour Handicapé de Butembo qui a requis l’anonymat.
De leur côté, le Parlement Débout de Furu condamne cet agissement de la part des agents de l’ordre. Il demande que justice soit faite pour punir ceux qui ont organisé cette perquisition dans un lieu de deuil « alors que les plaies ne sont pas encore passées». La même manière que nous avons subi les massacres de Kikyo en 1998, c’est de cette manière que nous sommes en train de vivre à Butembo. Parce qu’avant les massacres de Kikyo, il y avait des langages que nous sommes en train d’écouter encore aujourd’hui. Tantôt on nous taxe des Maï-Maï, tantôt on nous taxe des gens en complicité avec ceux qui sont en train d’endeuiller Beni. Et voilà, les militaires se sont présentés et commencent à entrer dans des maisons, et faire du n’importe quoi. Ils ont extorqué même des biens de la population. Nous n’allons pas nous taire. Nous allons suivre ce qui s’est passé ici jusqu’à ce que les responsables puissent répondre de ce qu’ils ont commis ici », a-t-il rétorqué.
Il convient de noter qu’un Procès-Verbal (PV) de saisie n’a pas été établi et signé entre les agents de l’État et la victime veuve du feu commerçant Muhindo Kitoke Chisodo.
Armel Wayire/ Le Hautpanel