Ces derniers jours, il se constate une flambée de dossiers fonciers qui font surface en ville de Goma, province du Nord-Kivu. Le plus récents sont les deux dossiers qui ont lieu au quartier Kyeshero, commune de Goma.
Par exemple, depuis le mois de février 2021, il a été rendue une décision judiciaire attribuant l’espace hébergeant le stade du peuple SOTRAKI, à un certain M. Kizito, alors que celui-ci était réclamé par la jeunesse du quartier, qui s’en servait comme espace de jeux. Situation qui n’a pas manqué de fâcher les jeunes de la contrée, qui s’étaient dits abandonnés à leur triste sort par les autorités.
Après différentes tractations entre les parties adverses dans ce conflit, la jeunesse a capitulé. « L’État congolais ne possédait pas de document cadastral attribuant la propriété du terrain SOTRAKI aux jeunes de Kyeshero », avait ainsi déclaré Jules Ngeleza, président du conseil de la jeunesse en commune de Goma. Il est néanmoins dit, qu’en compensation de cet espace, un autre a été légué à la jeunesse, conformément à ce qui était sa grande demande.
C’est toujours dans le même quartier (Kyeshero) qu’une concession où logeaient des centaines familles, sur avenue polyclinique, était attribué également par décision judiciaire, à un autre particulier. Il avait donc été décidé un déguerpissement des ménages qui l’occupaient. Situation qui avait, ensuite, entrainé des manifestations populaires conduisant à la mort de deux policiers, et quelques cas de blessure.
Dans un point de presse tenu vendredi 5 mars 2021 à Goma, les jeunes réunis au sein du mouvement citoyen Congo Conscience déclarent que cette situation ramène à croire qu’une menace plane sur des espaces aussi bien publics que privés en ville de Goma. Ils pointent du doigt accusateur certains officiers de l’armée, des acteurs politiques très influents, des autorités judiciaires, etc. Et cela doit cesser, veulent-ils.
Ceux-ci proposent au gouvernement provincial du Nord-Kivu de privilégier la voie de dialogue entre les parties opposées par de dossiers fonciers pour leur règlement, en lieu et place des méthodes policières ou cavalières consistant à refouler des populations civiles sur des espaces qu’elles occuperaient même depuis plusieurs années.
ISSA Félix, Goma/ Le Hautpanel