A cause de la pandémie de Coronavirus, le Fonds Monétaire International (FMI) annonce une perte cumulée pour l’économie mondiale en 2020 et 2021 de plus 12.000 milliards de dollars américains.
En effet, le FMI prévient que la reprise sera plus lente qu’on espérait et que cette crise est bien pire que prévu.
L’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath a dévoilé une prévision de récession de 4,9% cette année. C’est bien pire que les 3% anticipés en avril en plein cœur de la pandémie, quand le FMI soulignait déjà qu’il s’agissait de la pire crise depuis la grande dépression des années 30.
Le FMI a, dans son rapport, pris acte que la pandémie a eu un impact plus négatif sur l’activité au premier semestre 2020 que prévu. Le FMI s’inquiète de l’impact négatif sur les ménages à faibles revenus, qui met en péril les progrès significatifs accomplis dans la réduction de l’extrême pauvreté dans le monde depuis les années 1990.
En outre, prévient-il, “la reprise devrait être plus progressive que prévu”. En 2021, la croissance mondiale devrait ainsi atteindre 5,4% (-0,4%).
C’est environ 6,5 points de pourcentage en moins que dans les projections de janvier avant la propagation du virus dans le monde.
Comme pour les projections publiées, le FMI observe un degré d’incertitude plus élevé que d’habitude autour de cette prévision.
Pour le FMI, ces projections pourraient se révéler pire ou meilleur.
Meilleur, s’il y a par exemple la découverte d’un vaccin et s’il y a des aides gouvernementales supplémentaires qui accélèreront la reprise. Mais pire, ” si de nouvelles vagues d’infections peuvent freiner” la reprise “et resserrer rapidement les conditions financières, provoquant un surendettement”, a expliqué Gita Gopinath.
L’économiste en chef du FMI est allé au-delà de la pandémie, en évoquant d’autres risques qui compromettent l’économie mondiale, notamment : “l’escalade des tensions entre les Etats-Unis et la Chine”, “l’effilochage des relations entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la coalition des producteurs de pétrole” ou encore “les troubles sociaux”, a rappelé Gita Gopinath.
Le Hautpanel