Le présidium de la coalition politique de l’opposition LAMUKA remet en cause la sincérité de l’intention qui serait derrière la signature de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs africains, signé en 2013 à Addis-Abeba.
Dans une lettre adressée au Secrétariat Général de l’Organisation des Nations-Unies, Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont exprimé littéralement leurs inquiétudes au sujet de cet engagement.
Pour Lamuka, l’accord-cadre d’Addis-Abeba pèse plus sur la République Démocratique du Congo que sur les autres pays de la région, concernés par l’engagement. Surtout, au point selon lequel ces engagements spécifiques n’incombent qu’à la RDC, pendant que le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda, sont exemptés de toute responsabilité. Pourtant, ajoute Lamuka, ces pays sont reconnus comme impliqués dans les problèmes internes à la base de la déstabilisation de la RDC.
Sur ce seul point, les leaders de Lamuka s’inquiètent d’une exigence de l’accord-cadre à la RDC de ” renforcer la coopération régionale, y compris par approfondissement de l’intégration économique, avec insistance sur l’exploitation de ses ressources naturelles ”. Un passage de ce document qui pourrait bien ramener les Congolais à douter de l’intention derrière cette démarche.
L’accord-cadre existe depuis 2013, mais n’est pas respecté par les signataires depuis neuf années, ajoute la lettre. Surtout, sur les trois premières dispositions, notamment ” l’interdiction de s’ingérer dans les affaires intérieures des États voisins, interdiction d’entretenir ou soutenir les groupes armés et l’obligation de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des États voisins. ” Le cas des pays qui ont déjà engagé, par le passé, des combats militaire sur le sol congolais et même, qui pillent les ressources du pays.
Martin Fayulu : Il y a des dirigeants qui se nourrissent de la faiblesse et de l’instabilité de la #RDC. L’ONU doit courageusement prendre ses responsabilités. Ci-dessous la lettre de LAMUKA au SG de l’ONU. pic.twitter.com/cP1lRfZ6ya
— Le Hautpanel (@hautpanel) February 24, 2022
Ces deux personnages politiques RD.Congolais profitent de la tenue à Kinshasa du dixième sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays concernés par cet accord pour demander à l’ONU de prendre ses responsabilités, en s’impliquant dans le fond pour qu’il soit respecté par les signataires.
Ils demandent aussi aux Nations-Unies de s’impliquer pour mettre fin au problème épineux des FDLR (forces démocratiques pour la libération du Rwanda), vu le caractère inquiétant des propos récemment tenus par le président rwandais, Paul Kagame. Lui qui s’est dit prêt à contrer toute attaque contre son pays, d’où qu’elle vienne.
Pour rappel, le 10ème sommet de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans la région des Grands-Lacs, s’est ouvert ce jeudi 24 février 2022, à Kinshasa.
Le Hautpanel