Le Président français, M. Emmanuel Macron, s’est entretenu par téléphone avec M. Ebrahim Raisi, Président de la République islamique d’Iran, le samedi 23 juillet 2022.
Les deux chefs d’Etat ont abordé la guerre en Ukraine et les conséquences du conflit tant sur le plan énergétique que de la sécurité alimentaire.
Rejetant la guerre dans son principe de résolution des différends entre pays et la nécessité de renforcer la sécurité, le président iranien a souligné que la République islamique d’Iran est prête à jouer un rôle pour mettre fin aux conflits en Ukraine et résoudre les problèmes par le dialogue politique.
Le Dr Raisi a également condamné les actions et les positions non constructives des États-Unis et des pays européens, et a déclaré : « La publication d’une résolution à l’Agence internationale de l’énergie atomique était une action de crise visant à créer une pression contre la nation iranienne, qui sapait la politique confiance”.
S’agissant de l’accord nucléaire de 2015, le Président français Macron a réitéré sa conviction qu’une solution visant à revenir à sa pleine mise en œuvre était encore possible mais qu’elle devait pour cela intervenir dans les plus brefs délais. Plusieurs mois après la suspension des négociations à Vienne, il a exprimé sa déception devant l’absence de progrès et insisté auprès du président Raisi sur la nécessité de faire le choix clair de conclure l’accord et de revenir à la mise en œuvre de ses engagements nucléaires.
Le Président iranien Raisi a également souligné que « la République islamique d’Iran considère que la conclusion d’un accord dépend de la résolution complète des problèmes de sauvegarde et de la fourniture des garanties nécessaires, y compris l’adhésion valide et continue des parties à l’accord et la fourniture des intérêts économiques de la nation iranienne ».
Les deux chefs d’Etat ont évoqué la situation régionale. Le Président Macron a rappelé l’attachement de la France à la sécurité et à la stabilité de la région et a marqué sa volonté de poursuivre ses efforts en faveur d’un apaisement durable des tensions. Dans les suites de la conférence de Bagdad, qui s’est tenue en août dernier, les deux chefs d’Etat sont convenus de la nécessité de renforcer le dialogue entre les pays de la région.
Le Président français a, enfin, réitéré sa profonde préoccupation concernant la situation des quatre ressortissants français détenus arbitrairement en Iran. Il a demandé leur libération immédiate.
De son côté, le président iranien a évoqué la croissance significative de la coopération politique et économique entre l’Iran et différents pays du monde, et a décrit les sanctions américaines contre l’Iran préjudiciables à l’économie mondiale, en particulier à l’Europe.
L’ayatollah Raisi a souligné que sans le rôle de renforcement de la sécurité de la République islamique dans la région, en particulier la lutte contre le terrorisme et le soutien de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale des pays, l’Etat islamique aurait déclaré un califat en Europe aujourd’hui, et a souligné que la solution aux problèmes de la région est entre les mains des nations et des gouvernements de la région eux-mêmes et que l’intervention étrangère va à l’encontre de la sécurité et de la stabilité.
Le Hautpanel