La proposition de Loi Tshiani de père et de mère continue à faire parler d’elle en République Démocratique du Congo. Lors du Conseil des droits de l’homme tenu, jeudi 30 mars 2023 à Genève, Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République Démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), a abordé la question dans un dialogue renforcé sur la situation des droits de l’homme en RDC.
Elle a relevé que le processus électoral en RDC continue d’être contesté. Les opérations d’inscription des électeurs qui ont débuté le 16 février dans d’autres provinces du pays, ont connu des retards du fait de problèmes logistiques et techniques, a fait savoir Mme Bintou Keita tout en soulignant que des milliers de Congolais n’ont pu être enrôlés en raison de l’insécurité.
Bintou Keita note également avec inquiétude « la montée, dans le discours politique, des messages à relents xénophobes et racistes qui constituent un danger pour la cohésion nationale, la paix et la sécurité ».
« Le processus électoral doit être inclusif. Aucun congolais ne pourrait être exclu sur la base de son origine, de celle de ses parents ou de son conjoint », a-t-elle précisé.
A cet effet, Mme Keita a fait savoir que la MONUSCO, avec le soutien du Haut-Commissariat, élabore des mécanismes d’alerte rapide et de réponse à la violence électorale dans le cadre du soutien de la Mission à la tenue des élections prévues par la Commission électorale nationale indépendante le 20 décembre 2023.
Pour rappel, la proposition de Loi Tshiani vise à limiter les fonctions de souveraineté nationale notamment la Présidence de la République et autres, aux seules personnes nées de père et de mère congolais, pour éviter des conflits d’intérêt au sommet de l’Etat et protéger la souveraineté nationale. Car selon son auteur [Prof. Noel Tshiani Muadiamvita], de telles lois existent partout et ne sont ni tribales ni racistes.
Le Hautpanel