Le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a échangé avec les députés membres de l’Union Sacrée de la nation, ce samedi 24 avril 2021 au chapiteau de la cité de l’Union Africaine, à Kinshasa.
L’initiateur ou mieux l’autorité morale de l’union sacrée était devant ses députés membres avec pour objectif de rassurer, apaiser les tensions, obtenir l’investiture du gouvernement Sama Lukonde et appeler les uns et les autres au travail.
Le Président de la République Félix Tshisekedi qui détient maintenant tous les leviers du pouvoir en République démocratique du Congo, [Assemblée nationale, Sénat , Gouvernement ], voulait dissiper tout mal entendu après l’indignation de certains députés dits « révolutionnaires » appartenant à l’union sacrée dont les noms n’ont pas été portés à la tête des ministères.
A ces élus, Félix Tshisekedi a demandé d’investir le gouvernement Sama Lukonde, afin que celui-ci se mette au travail dans l’intérêt supérieur du peuple Congolais. Concernant les revendications des uns et des autres, les nominations qui interviendront dans les tout prochains jours au sein des entreprises du portefeuille de l’État, répondront mieux à cette questions.
Après ce compromis, l’Assemblée nationale a fixé l’investiture du gouvernement Sama Lukonde au 26 avril 2021, au Palais du peuple.
Évoquant certaines questions épineuses comme les élections en 2023, le recensement de la population, le glissement, c’est-à-dire prolonger le mandat au-delà du délai constitutionnel et la double nationalité.
Félix Tshisekedi a confirmé qu’il y aura bel et bien élection transparente, libre et crédible en 2023. Il promet aussi, un recensement de la population « qui ne doit pas empêcher la tenue des élections en 2023 ».
S’agissant du glissement, Félix Tshisekedi a expliqué que cela n’aura pas lieu sous son mandat. “Je n’accepterai pas le glissement”, déclare le Président Tshisekedi aux députés nationaux de l’union sacrée.
Alors que la fameuse question de double nationalité continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, Félix Tshisekedi s’est dit favorable à l’instauration de la double nationalité. Il a même demandé aux députés nationaux de voter pour la double nationalité.
La constitution du 18 février 2006, en son article 10, stipule que « La nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre. La nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle.»
Avec cette demande du président de la République, certaines dispositions de la loi fondamentale qui est la constitution risqueraient de changer.
Le Hautpanel