Le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH) est la coalition au pouvoir après les élections de décembre 2018 , en République démocratique du Congo.
Cette coalition est née par la volonté de deux autorités morales des plateformes électorales, à savoir Félix Tshisekedi, Président de la République et Joseph Kabila, ancien président de la République.
Après la passation pacifique du pouvoir, le président Felix Tshisekedi se trouvait dans une situation ou plus de deux tiers des députés nationaux étaient acquis au camp du FCC. Une cohabitation ou une coalition s’imposait, alors le choix a été porté sur la coalition, depuis le pays est dirigé par cette union.
La rédaction de Lehautpanel s’est penchée sur les désaccords de cette coalition.
Dans une adresse aux congolais de la diaspora à Londres le dimanche 19 janvier 2020, Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République et autorité morale de la plateforme électorale CACH, déclare : « Certains commencent à me donner des intentions que je n’ai pas. Ils disent qu’après une année, je vais dissoudre l’Assemblée Nationale tant qu’il n’y a pas de crise. Mais si je me rends compte que la mission pour laquelle je suis à la tête du pays, d’être au service de mon peuple, vous commencez à faire obstruction à cette mission, je serai contraint, en fin des comptes, de prendre la décision de dissoudre le parlement ( Assemblée nationale) ».
Une déclaration qui avait fait réagir la présidente de l’assemblée nationale, membre du FCC, Jeanine Mabunda en demandant d’éviter les « malentendus » et les risques de « haute trahison » tout en rajoutant que: « N’est pas juriste qui veut et nous devons être prudents, … quand nous évoquons des textes constitutionnels ». Avant de relever à l’opinion qu’elle avait abordé la question de la dissolution du parlement lors d’un entretien-vérité avec le chef de l’Etat le 13 janvier, en présence du président du sénat, Alexis Thambwe Mwamba, membre du FCC.
Une première sortie médiatique des deux camps qui lancent le début d’un combat interminable sur la connaissance de la constitution.
L’annonce d’une convocation du congrès sur les modalités de l’état d’urgence proclamé par le président de la République va lancer le deuxième acte de ce combat interminable.
Dans une sortie médiatique face à face sur Top Congo, Alexis Thambwe Muamba dit que pour proclamer l’état d’urgence, il faut l’autorisation du congrès, une sortie qui n’est pas du même goût que Jean Marc Kabund, Président a.i de l’UDPS, qui sur la même émission déclare que le coût du congrès est de 7 millions de dollars et qu’il n’aura pas lieu même car il est inopportun et provocateur, s’ il avait lieu, il ne participera pas.
Certains observateurs estiment que ce combat interminable fait perdre du temps aux animateurs des institutions qui ont la responsabilité de développer la République démocratique du Congo.
Une situation qui fera sans doute couler beaucoup d’encre et de salive sur la compréhension et l’interprétation de la constitution par les deux camps alliés au pouvoir.
Le Hautpanel