Certains combattants de groupes armés qui avaient décidé de se rendre au gouvernement, se seraient déjà retrouvés dans l’obligation de regagner la brousse afin de poursuivre une vie de rébellion. Ce constat a déjà été émis par plusieurs personnalités en province du Nord-Kivu.
Des acteurs socio-politique, ceux de la société civile, de défense des droits humains, etc., en ont déjà parlé depuis plusieurs jours. Hélas, il se constate que cette situation risquera de constituer un danger, surtout sur le plan sécuritaire, auquel fera face la province du Nord-Kivu dans les jours à venir.
Ces rebelles, la plupart étant des jeunes, cantonnés par exemple dans le camp de Mubambiro (territoire de Masisi), s’étaient rendus auprès des autorités par appel du chef de l’État, dès les tout premiers jours de sa prise de pouvoir. Ils se retrouvent, dans leur camp de cantonnement, face à un manque d’encadrement de la part des autorités congolaises. Ce qui est à craindre dans tout cela, est que certains de ces ex-rebelles, peuvent encore une fois décider de rejoindre leurs camarades qui les auraient précédés à reprendre la vie de la brousse, par désespoir, car, délaissés.
Émettant son avis à ce sujet, le député national Jean Baptiste Kasekwa pense que les autorités gouvernementales de la République Démocratique du Congo s’intéressent le moins possible de la question épineuse de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays. Or, il s’agit normalement, selon lui, de la question qui intéresserait en premier les dirigeants.
« Comment comprendre que depuis 2019, des jeunes gens ont quitté volontairement les groupes armés pour démontrer qu’il est possible d’obtenir l’éradication des groupes armés de manière pacifique. […] De milliers de jeunes ont cru qu’après les élections, le changement arriverait et que les causes pour lesquelles ils avaient pris des armes allaient trouver des réponses », indique l’élu de Goma.
Le délaissement de ces jeunes gens, dont parle ce député national, peut entrainer une menace dangereuse contre la sécurité de la province, voire du pays. D’où la nécessité pour le gouvernement, de considérer cette question dans toute son ampleur, en vue de prévenir le pire. Selon l’Honorable Kasekwa, membre de la commission paix et sécurité de l’assemblée nationale, le ministre de la défense du gouvernement sortant avait dit à leur commission, que « le gouvernement n’avait pas donné des moyens » pour l’encadrement de ces rendus.
Les solutions durables au problème sécuritaire qui règne dans la partie Est de la RDC doivent être trouvées. Pour ce faire, tous les yeux des Congolais sont rivés vers le prochain gouvernement. « Il faut que le ministre comprenne que s’il n’y accorde pas la priorité, nous allons le traiter comme ennemi de la République», a dit Jean Baptiste Kasekwa.
ISSA Félix, Goma/ Le Hautpanel