L’Assemblée nationale a adopté, mardi 8 novembre 2022, une recommandation interdisant au Gouvernement, de procéder à toute négociation tendant à mixer, à brasser et à intégrer dans les Forces armées congolaises (FARDC), la Police nationale congolaise(PNC) et dans les Services de sécurité, des éléments issus des groupes armés.
«Considérant l’existence et la recrudescence des groupes armés qui tuent, massacrent, violent nos paisibles citoyens et qui pillent nos ressources naturelles avec la complicité du Rwanda et d’autres pays étrangers, dans la partie orientale de notre pays ;
Considérant l’agression imposée à la République Démocratique du Congo par l’armée rwandaise sous le label du groupe terroriste « M23 », ayant entrainé de nombreuses pertes en vies humaines, exploitation illicite et pillages des ressources naturelles ainsi que le déplacement massif de plusieurs milliers des Congolais ;
Considérant que le « M23 » est un groupe terroriste soutenu par l’armée rwandaise ; Considérant la détermination des autorités congolaises de bâtir au cœur de l’Afrique, une armée forte, patriotique et républicaine capable de défendre l’intégrité du territoire de la République Démocratique du Congo et son peuple.
Considérant l’urgence et la nécessité de prémunir les forces armées congolaises, la police nationale et autres services de sécurité de l’infiltration et autres conséquences néfastes découlant des processus répétés de mixage et brassage des groupes armés», a déclaré le Président de l’Assemblée nationale Mboso N’Kodia, dans cette recommandation.
Et d’ajouter : « En attendant l’adoption d’une loi y relative, l’Assemblée nationale déclare le « M23 » groupe terroriste, au regard de l’article 2 de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme ; interdit au Gouvernement de la République de procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et/ou à toute autre négociation tendant à intégrer au sein des Forces armées de la République Démocratique du Congo, de la Police nationale congolaise ou de tout autre service de sécurité, des éléments issus des groupes armés».
Le Hautpanel