Le Directeur du cabinet du Chef de l’État, Guylain Nyembo Mbwizya, a instruit le Ministre des Transports et voies de communication sortant, Didier Mazenga , de résilier le marché conclu avec la Société SOKIN SARL en date du 12 mars 2021, pour l’acquisition des wagons en faveur de la SCTP SA.
« … La Haute Hiérarchie vous instruit , toutes affaires cessantes et sans délai , de résilier le marché ainsi conclu en violation des instructions hiérarchiques relatives à la situation politico-administrative actuelle, et demande à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre , Chef du gouvernement qui me lit en copie de prendre toutes les dispositions que requièrent pareille attitude », écrit le Directeur du cabinet du Chef de l’État dans une correspondance adressée au Ministre des Transports et voies de communication, en date du 02 avril 2021.
Guylain Nyembo Mbwizya souligne que le chef de l’État l’a chargé pour signifier au Ministre des Transports et voies de Communication qu’il a été saisi de sa signature avec la Société SOKIN, dans le cadre du marché public n°002/CAB/MN/TVC/2021 portant sur l’acquisition des Wagons en faveur de la SCTP SA.
A cet effet, la Haute – hiérarchie note, au-delà du non-respect des dispositions de l’article 48 de la Loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics et qui fixe le contenu ou les clauses obligatoires d’un marché public, que sa conclusion par vous [Ministre des Transports et Voies de communication], Membre du gouvernement démissionnaire , déborde le cadre de la simple expédition des affaires courantes, et viole tant les mesures conservatoires du 30 janvier 2021 que l’instruction du Premier ministre n°CAB/PM/GC/SM/2021/0152 du 2 Février 2021 portée à la connaissance des membres du Gouvernement et des services publics sous leur autorité, dès lors qu’aucune dérogation n’a été sollicitée et accordée en l’espèce.
Par ailleurs, ce marché public conclu entre le ministre Mazenga et la Société SOKIN, a été décrié par le Président du Conseil d’administration de la SCTP SA , car il relève plusieurs griefs notamment, l’absence d’information du Ministre du portefeuille, représentant l’État, Actionnaire unique, et du Conseil d’administration lui-même, ainsi que la non implication de la Direction générale qui, pourtant assure la gestion quotidienne de la Société, lit-on dans cette correspondance.
Le Hautpanel