Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, a échangé ce jeudi 25 Novembre 2021, avec une délégation des agences des Nations Unies sur la prévention des abus sexuels commis par des travailleurs humanitaires lors des ripostes contre les épidémies.
Composée des représentants de l’OMS, de l’UNICEF et de l’UNFPA, cette délégation est venue rencontrer le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention pour voir comment travailler ensemble dans la mise en place des mécanismes de prévention des abus sexuels lors des interventions humanitaires sur le terrain.
Cela, après les abus sexuels enregistrés lors de la 10ème épidémie de la Maladie à Virus Ebola, survenue au Nord-Kivu et en Ituri, au courant de laquelle 83 cas d’abus sexuels ont été enregistrés.
Lors de cette rencontre, les agences des Nations Unies et le Gouvernement congolais, à travers le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, se sont mises d’accord pour travailler ensemble afin que :
Primo, les auteurs de ces actes subissent la rigueur de la loi;
Secundo, la prise en charge des victimes, soit renforcée ; et que
Tertio, ces abus sexuels ne se reproduisent plus lors des interventions humanitaires dans les communautés.
Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani a quant à lui estimé que 83 cas d’abus sexuels étaient trop pour le Gouvernement. Il a ainsi exprimé son regret du fait que le gouvernement n’ait pas été associé à ces enquêtes réalisées par les Nations Unies. Il a néanmoins salué les résultats desdites enquêtes, tout en annonçant que la RDC a institué une commission pour travailler sur ces allégations.
Le ministre Mbungani a rassuré la délégation des agences des Nations Unies que le gouvernement, à travers son Ministère, va continuer à travailler avec les agences des Nations Unies, tout en veillant que ces abus ne se reproduisent plus.
Au sortir de la séance de travail avec le numéro 1 de la Santé, le représentant de l’Unicef, Édouard Beigbeder, porte-parole de circonstance de la délégation, en a fait le compte-rendu.
“Nous sommes venus pour faire le point sur la situation de la prévention des abus et exploitation sexuels, notamment à la suite de la situation que nous avons connu lors de la 10eme épidémie d’Ebola au niveau de la Province du Nord-Kivu. Nous avons effectivement été choqués par les révélations de la presse sur un certain nombre de personnels humanitaires, qui auraient commis des abus et exploitation sexuels pendant cette période.
Il y a eu une première mission des agences l’année dernière. Et donc on voulait faire le point sur la situation et les enquêtes ainsi que sur la prévention…
Et finalement, aussi voir comment travailler en partenariat avec le Gouvernement sur ces questions.
Nous avions vraiment discuté de la confiance vis-à-vis des communautés. On ne peut pas, lors d’une réponse humanitaire, avoir des comportements d’abus ou d’exploitation sexuelle.
Et il y a une tolérance zéro au niveau des organisations. Il y a un besoin de franche collaboration avec le Gouvernement, et ce qui a été discuté aujourd’hui”, a-t-il déclaré.
Le Hautpanel