Le chargé des missions de l’Agence pour la promotion et le développement du projet grand Inga (ADPI/RDC), Bruno Kapandji Kalala a indiqué lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa, que les travaux du projet Inga 3 démarreront avant l’année 2023, a rapporté l’ACP.
« Le projet Inga 3 est devenu une réalité qui attire bon nombre des promoteurs qui manifestent leur intérêt comme développeurs, investisseurs et offtakers de son énergie », a indiqué M. Bruno Kapandji.
Il a lors de cette conférence de presse, passé au peigne fin toutes les questions relatives à ce projet qui, selon lui, est un double projet qui comprend six phases allant de Inga 3 à Inga 8, pour un coût global de 14.000.000.000 (quatorze milliards) USD, grâce au financement de deux consortiums : chinois et espagnol.
Pour le chargé des missions de l’ADPI/RDC, le retrait, du côté espagnol, de la société Actividades de Construccionales Services (ACS), comme membre du consortium pro Inga, qui du reste, n’a pas été notifié officiellement à l’ADPI/RDC, ne ralentit pas l’avancement du projet Inga 3. « Ce retrait n’impacte en rien sur l’avancement du projet. Plus le projet est connu, plus d’autres prétendants viennent comme promoteurs, développeurs, bailleurs de fonds et fournisseurs de services » a rassuré le chargé des missions.
Répondant à une question, Bruno Kapandji a révélé qu’à ce jour, plusieurs investisseurs se bousculent pour le projet Inga 3. Il a cité notamment, les Coréens, les Allemands, les Chinois, les Français et les Américains. Pour ce qui est de la production totale de l’énergie attendue à travers ce projet, elle est estimée à 44.000 (quarante-quatre mille) mégawatt et la République démocratique du Congo (RDC) compte déjà des potentiels acheteurs dont l’Afrique du Sud, les entreprises minières de la RDC et l’Angola.
Quant à la gestion du projet par l’ADPI, jugée opaque par un groupe d’ONG, le chargé des missions a fustigé l’attitude de ces organisations financées, a-t-il dit, par certains lobbies qui sont contre le développement et l’industrialisation de la RDC. Bruno Kapandji a parlé d’une action de sape contre l’ADPI/RDC. Pour lui, le projet a pris de l’envol et on ne saura pas l’arrêter.
S’agissant de la réalisation proprement dite du projet, il a fait savoir que les travaux seront réalisés en mode « BOT » par le concessionnaire privé qui, en signant l’accord de développement exclusif en conseil des ministres en novembre 2018, s’est engagé à apporter 100% des fonds (14 milliards USD) pour la construction du barrage et de la centrale d’Inga 3. Tout ceci sans endettement pour la RDC.
« Aujourd’hui, l’ADPI/RDC a déjà reçu, après un appel d’offre international, l’offre unique des Co-développeurs. Il ne reste plus que la constitution d’une commission entre les experts d’ADPI/RDC et d’autres ministères, pour analyser cette offre et en valider le contenu afin d’espérer voir le début des travaux avant 2023. On n’a jamais été si prêt de réaliser ce grand projet hautement stratégique qui place la RDC au cœur des grands enjeux » a-t-il conclu.
Le Hautpanel