Depuis la fin de l’année près de 200.000 personnes ont fui les territoires de Djugu, Mahagi et Irumu et ont trouvé refuge au sein des communautés d’accueil et des sites de déplacement extrêmement surpeuplés à Bunia et ses environs, a indiqué l’UNICEF.
Avec une situation humanitaire précaire dans la région de Bunia, 70% des travailleurs humanitaires ont dû suspendre leurs opérations en raison de la détérioration du contexte sécuritaire.
Au total, 22 établissements de santé ont été détruits par l’escalade de la violence dans la province de l’Ituri, détruisant d’importants stocks de vaccins et des éléments de la chaîne du froid. Plus de 160 écoles ont été endommagées ou pillées.
Les enfants sont exposées aux abus, à la violence et à l’exploitation par manque d’accès à un abri, à l’éducation, à la nutrition et à la santé.
Le représentant de l’UNICEF en RDC, Edouard Beigbeder déclare que « la situation sécuritaire en Ituri se détériore rapidement », avant de renchérir que « nous devons agir rapidement pour éviter une crise qui déracinerait et mettrait en danger encore plus d’enfants ».
L’UNICEF a par contre maintenu sa présence et ses opérations humanitaires en Ituri par l’intermédiaire de ses partenaires d’exécution, mais les besoins sont nombreux et croissent de jours en jours.
Un déficit de financement de 229,3 millions de dollars américains a été constaté parce que l’appel à l’action humanitaire en faveur des enfants de la RDC s’élève à 262 millions de dollars mais qu’au 15 mai seulement 5,5 millions de dollars ont été reçus et 28,8 millions de dollars ont été reportés de l’année précédente.
Le Hautpanel