C’est depuis l’année 2014 que la région de Beni , dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo, est secouée par des massacres répétitifs des populations civiles. Les tueurs étaient pourtant, depuis, qualifiés de « présumés rebelles ougandais de l’ADF », « ADF/Nalu », « rebelles ADF », etc. Des interrogations surgissaient et resurgissaient à ce sujet. Mais dans la communauté, tout ce que l’on savait, était que des égorgeurs des civils à Beni, étaient des ADF.
« Les rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées, ADF (Allied Democratic Forces), n’existent plus en République Démocratique du Congo », dit un membre d’un groupe d’enquêteurs, qui s’était penché sur cette question des massacres de Beni, depuis plusieurs années, en collaboration avec l’Université George Washington de l’Amérique et la fondation Bridgeway.
Selon le rapport que ceux-ci ont présenté, samedi 13 mars, devant la presse de Goma, la RDC fait partie des provinces de l’État islamique en Afrique centrale. Pour dire, la région de Beni est plutôt sous menace terroriste.
Le rapport ajoute que l’État islamique en République Démocratique du Congo ne reçoit aucun financement, ou aucun appui de la part des forces de la Mission onusienne pour la stabilité en RDC (MONUSCO), ni des forces armées de la RDC (FARDC). De l’argent de l’organisation État islamique vient de l’extérieur, pour financer les activités de recrutement au sein de ce groupe terroriste sur l’espace congolais. Il ne sert pas à l’achat des armes ou des munitions.
L’on se rappellera que le journaliste Nicaise Kibel’Bel Oka avait déjà alerté sur un mouvement terroriste qui s’installait dans la région de Beni, et qu’il fallait cesser de qualifier les tueurs de Beni « de présumés rebelles ougandais ADF ». Aussi, en début de ce mois de mars 2021, les États-Unis d’Amérique ont parlé d’un groupe terroriste affilié au DAESH.
ISSA Félix, Goma/Le Hautpanel