Le ministre des Finances, M. Sele Yalaghuli et Racine Kane directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour la région de l’Afrique Centrale de la Banque africaine de développement(BAD), ont signé lundi à Kinshasa, un accord de prêt d’une part et d’autre part un protocole de don en faveur du projet d’appui au développement intégré de l’économie rurale(PROADER).
Le projet PROADER est d’une durée de 6ans, et sera mis en œuvre par le ministère de Développement rural pour un coût total de 68,22 millions USD dont 55,14 millions USD sur financement de Fonds africain de développement(FAD) sous forme de don.
Racine Kane a fait savoir que la signature de cet accord de prêt et ce protocole de don, vient de renforcer un portefeuille dynamique évalué à 1,4 milliard USD que la BAD avait mis à la disposition de la RDC.
Il a fait savoir à l’occasion que l’intervention de son institution est donc le prolongement des opérations en cours et vont constituer l’un des centres d’intérêts des interventions futures de la BAD dans le secteur agricole de la RDC.
Ce projet, a-t-il indiqué, est en adéquation avec la stratégie de transformation de l’agriculture africaine dénommée « Nourrir l’Afrique » qui est l’une des hautes priorités de la vision de la BAD.
Racine Kane a fait savoir à l’occasion que la signature de ces deux, conventions ont pour objectifs d’accompagner la République démocratique du Congo(RDC) dans ses efforts de développement agricole, dans le cadre la coopération entre son institution et la RDC.
Il a fait savoir que la mise en œuvre de ce projet vise la promotion d’une économie rurale prospère, indiquant que ledit projet soutient le développement local et promeut les investissements productifs et sociaux, en développant des partenariats commerciaux durables. Il envisage de toucher directement 380.000 ménages dans les 30 bassins « agrosylvopastoraux » retenus, soit environ 2 millions de personnes.
Il a émis le vœu de voir ces deux conventions contribuer efficacement à une amélioration réelle et mesurable des conditions de vie des populations rurales de la RDC, ajoutant que pour atteindre cet objectif, les différentes opérations devront être réalisées dans les délais prescrits et les personnes désigner pour diriger ce projet doivent faire preuve de rigueur et d’efficacité.
Ce projet, a-t-il dit, a adopté une approche d’intervention axée notamment sur le développement local participatif en renforçant les capacités des Entités territoriales décentralisées (ETDS) dans leurs missions de planification de développement de l’économie locale afin d’améliorer la valeur ajoutée des produits agricoles en garantissant notamment l’accès aux services agricoles et ruraux
Les attentes au terme du PROADER
Au terme de ce projet a dit M. Racine Kane plusieurs résultats sont attendus à savoir : le renforcement de la gouvernance locale à travers l’élaboration de 30 plans de développement locaux(PLD) axés sur le développement des économies rurales, la mise en place des Partenariats public-privé-producteur(4P) sur des chaines de valeurs agricoles par la promotion de l’approche contractuelle(contrat-farming), en vue d’améliorer l’accès aux marchés et aux services agricoles des producteurs ; le développement de 300 micros Petites et moyennes entreprises agricoles et rurales, la réhabilitation de 300km des pistes rurales , la mise en place de 100 sous-projets socio-économique, caractérisés par l’accès à l’eau potable, système d’irrigation, de l’énergie renouvelable, l’autonomisation économique des femmes rurales ainsi que la mise en place d’un système de numérisation des exploitations agricoles.
Les facteurs handicapent le développement agricole et rural
Abbel Ngondo, directeur de cabinet du ministre de Développement rural qui représentait le ministre, a indiqué que le développement agricole et rural reste handicapé par plusieurs facteurs, notamment une faible productivité des systèmes agricoles traditionnels de substance marqués par la pratique de l’agriculture itinérante sur brulis, l’utilisation des semences locales en dégénérescence, des techniques agricoles rudimentaires et leur forte vulnérabilité aux changements climatiques et une faible gouvernance locale conduisant à des insuffisances notoires dans la planification et l’entretien des infrastructures d’appui et de base.
Le PROADER, a-t-il dit contribuera de manière efficace à renforcer la transformation structurelle de secteur agricole et rural lequel offre une réelle opportunité de diversification de l’économie nationale du pays et source de création d’emplois au profit des jeunes, avant d’ajouter que ce projet rentre également dans le cadre du gouvernement dans son volet de la lutte contre la pauvreté.
Il a appelé la population rurale congolaise à s’approprier le projet du développement intégré de l’économie rurale en milieu rural et péri urbain en vue d’accroitre la capacité leur production et améliorer ainsi leur conditions de vie, indiquant que la signature de ces accords s’inscrit dans le cadre d’exécution du projet PROADER, lequel est placé sous la tutelle du ministère de Développement rural.
Le Hautpanel