Cela ne fait plus aucun doute que le Premier gouvernement de l’alternance pacifique et démocratique a montré toutes ses limites : inflation des prix sur les marchés, dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain, crise institutionnelle à répétition entre les membres du Gouvernement FCC et CACH, incursion des troupes étrangères dans le territoire congolais, bref, un changement s’impose.
Dans la suite des évènements qui ont eu lieu en République démocratique du Congo, durant ces trois derniers mois, les analystes politiques estiment que les carottes sont cuites pour le Gouvernement Ilunkamba, et un remaniement de l’équipe gouvernementale est inéluctable.
Ces analystes évoquent la rupture de confiance entre le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et le Premier Ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, à travers les dernières déclarations du Chef du Gouvernement lues par son porte-parole et directeur de Communication de la Primature, Albert Lieke Milayi , tout d’abord en rapport avec l’affaire de l’ancien vice-premier Ministre, Ministre de la Justice et garde des sceaux , Célestin Tunda ya Kasende , de la même plateforme politique (FCC) que le Premier Ministre, Ilunga Ilunkamba. Et également sur le contreseing du vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Gilbert Kankonde dans les ordonnances du Président de la République.
L’opinion nationale est restée plusieurs fois sans voix à l’égard des choses qui se sont dites dans les deux communiqués, manifestant délibérément la volonté de salir l’institution Président de la République.
Fatigué par cette manière de faire, Félix Tshisekedi a même, selon plusieurs sources dignes de confiance, refusé d’accueillir le Premier Ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, dans son cabinet de travail de la Cité de l’Union Africaine, cette semaine.
Plus autres raisons indigestes font que les choses doivent se faire autrement.
Les analystes se demandent à quel moment le président de la république travaillera librement pour respecter ses engagements envers le peuple au moment où il est à chaque fois dérangé par certains ministres membres du Front commun pour le Congo (FCC) avec des crises que l’on peut facilement éviter.
Il sied de rappeler que le ministre de la Justice qui avait démissionné, n’a pas encore été remplacé. Ce qui motive encore les raisons du remaniement gouvernemental. Au regard de la tournure des choses, seul le chef de l’État pourrait décider du remaniement.
Jamais dans l’histoire du pays un premier ministre n’a tenu des propos durs au chef de l’État et est resté à l’équipe gouvernementale.
En réalité, cette histoire de coalition ne semble pas marcher même si les signataires des accords de Kingakati ne disent pas la vérité.
Le Hautpanel