Le directeur du cabinet du ministre de la santé publique, hygiène et prévention, Me Paul Djunga, a au nom de monsieur le ministre empêché, procédé au lancement de l’Atelier sur la surveillance épidémiologique aux frontières entre la République Démocratique du Congo et le Congo- Brazzaville, ce mardi 20 juillet 2021, au cercle Elaïs à Kinshasa.
Pendant deux jours, les experts du domaine de l’hygiène et surveillance épidémiologique de deux pays sont appelés à réfléchir et produire des résolutions afin de mettre rapidement en application des nouvelles données et de sécuriser mutuellement les uns et les autres en terme de sécurité sanitaire aux frontières.
Dans son mot de circonstance, le Directeur de cabinet du ministre de la santé publique, hygiène et prévention a indiqué l’importance de ces assises qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre la pandémie et surtout l’importation des maladies et autres épidémies entre les deux capitales le plus rapprochées du monde.
Ces assises rentrent également dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du règlement sanitaire international (RSI) de 2005.
L’idéal est de combler le gap constaté lors des différentes minimales requises exigées aux points d’entrée de deux pays.
« (…) La République Démocratique du Congo et la République du Congo Brazzaville partagent 1.200Km de frontières fluviales et 350 km de frontières terrestres, avec plusieurs points de passage formels et informels. Avec cette configuration géographique, les risques d’importer et d’exporter les maladies sont énormes, compte-tenu des flux migratoires et du volume de transactions entre ces deux pays », a expliqué Me Paul Djunga.
Pour le représentant du patron de la santé en RDC, le bassin du Congo et la forêt équatoriale constituent des potentiels foyers de transmission des différentes espèces des maladies qui sont souvent à la base de la recrudescence et de l’émergence des épidémies.
«Les mouvements migratoires contribuent à la propagation internationale des maladies et autres événements de santé publique. D’où, la nécessité d’harmonisation de nos politiques et surveillances de nos frontières révèlent une importance capitale dans le cadre de la prévention et la protection de nos populations respectives», a-t-il déclaré.
Cependant, cet atelier est d’une importance fondamentale pour que les deux pays élaborent et mettent en place une politique efficace en matière de protection sanitaire de la population de la sous-région de l’Afrique centrale, en particulier et du monde entier, en général.
« Il est impérieux de mener une réflexion sur les caractéristiques socioculturelles et les domaines d’intérêt de la population utilisant les plateformes transfrontalières entre nos deux pays », a martelé Me Djunga.
Il faut noter que les résolutions qui seront prises à l’issue de ces travaux, permettront aux deux pays de prévenir, de détecter précocement et de riposter rapidement aux urgences de santé publique de portée internationale (USPPI).
Par ailleurs, le Directeur national du Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF), le Dr Ndungi Ndungi Dédé, a insisté sur l’un des objectifs retenus, à savoir : l’instauration d’un cadre d’échanges permanents et de réunions transfrontalières avec les pays voisins, la mise à jour des informations de contact, l’amélioration de la compréhension des systèmes de surveillance de deux côtés de la frontière.
« Le plus important est d’écrire les stratégies d’intervention pour faciliter éventuellement la discussion et l’accord sur la façon de coordonner et collaborer ; élaborer des stratégies pour relever les défis transfrontaliers », a-t-il indiqué.
Le Hautpanel