Dans un communique de presse rendu public ce mercredi 24 Février 2021, l’Association Congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ) que préside Me Georges Kapiamba a demandé à l’auditorat général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) d’instruire d’abord la plainte de la partie civile contre le Major Carine Lokeso, alors que le procès de l’activiste pro-démocratie Rossy Mukendi Tshimanga, reprend ce mercredi devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete.
« L’auditorat général des FARDC a l’obligation légale d’instruire, dans un délai raisonnable, la plainte de la partie civile et envoyer tous les auteurs intellectuels et matériels devant une juridiction compétente », a déclaré Georges Kapiamba.
«Nous dénonçons la stratégie politique qui a consisté à transformer le brigadier Tokis Kumbo en victime expiatoire pour couvrir les vrais auteurs en liberté », a-t-il ajouté.
L’activiste pro-démocratie Rossy Mukendi avait été tué par balle, tirée à bout portant le dimanche 25 février 2018 par un policier, alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour exiger le départ de l’ancien président de la République, Joseph Kabila et l’organisation des élections crédibles.
D’après l’enquête menée par le Parquet militaire, c’est le brigadier-chef Tokis Kumbo, qui est l’auteur du meurtre de Rossy Mukendi. C’est ainsi qui le fait poursuivre devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete, sous RP 0847/2018 , pour violation de consigne et homicide volontaire, a déclaré le Président de l’ACAJ.
“Les avocats de la partie civile avaient déposé une plainte le 21 Septembre 2018, auprès de l’auditeur général des FARDC contre notamment major Carine Lokeso qui commandait l’escadron mobile d’intervention et qui avait dirigé la répression violente de la marche de CLC dans la Commune de Lemba. Cette plainte n’est jamais instruite”, précise le communiqué.
En octobre 2018, les audiences ont été suspendues à la suite de l’exception d’inconstitutionnalité des poursuites soulevée par la partie civile. Celle-ci doit être vidée par la Cour constitutionnelle avant leur reprise.
Par conséquent, l’ACAJ recommande à la partie civile d’ exercer toutes les voies de recours pour faire protéger ses droits.
Le Hautpanel