République Centrafricaine : 50 morts dans des affrontements entre groupes armés à Bria

Au moins 50 personnes sont mortes dans des affrontements entre des groupes armés rivaux, Runga, Gula et Kara, à Bria, une ville stratégique de l’est de la République centrafricaine, riche en diamant, a déclaré mardi un haut responsable.

Selon le préfet du département de la Haute-Kotto, Evariste Binguinidji , certains corps ont été immédiatement enterrés par des proches, il est donc difficile de donner un chiffre précis”, a -t-il expliqué.

Après la médiation avec les forces de maintien de la paix de l’ONU envoyées dans la région, “la ville est calme. Les groupes armés ont retiré leurs hommes du centre-ville et les personnes déplacées ont commencé à rentrer”, a-t-il déclaré.

La violence a éclaté la semaine dernière à Birao, une ville clé du nord-est à cheval sur la route du Soudan voisin, entre le Front populaire pour la renaissance de la République centrafricaine (FPRC) et un groupe appelé le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), qui est principalement issu de la communauté de Kara, a indiqué l’AFP.

Les deux groupes avaient rejoint d’autres milices à Khartoum le 6 février dernier pour signer un accord de paix avec le gouvernement.

La RCA est en proie à la violence des milices depuis 2013, cette situation plonge la population  dans l’extrême pauvreté malgré ses richesses minérales.

Plus des deux tiers de la RCA se trouvent entre les mains de groupes armés, qui revendiquent généralement des appartenances ethniques ou religieuses et se disputent souvent les ressources minérales.

Des violences y ont éclaté ce week-end entre “groupes ethniques”, a déclaré dimanche le porte-parole de la force de maintien de la paix de l’ONU en RCA, Vladimir Monteiro.

Cela fait suite à une scission locale il y a plusieurs mois au sein d’une milice appelée le Front populaire pour la renaissance de la République centrafricaine (FPRC), ont indiqué plusieurs sources à Bria.

Par ailleurs, il y a des membres de l’ethnie Runga, dont le chef militaire du FPRC Abdoulaye Hissene et plusieurs de ses officiers, et des membres locaux des groupes Gula et Kara de l’autre, ont-ils déclaré.

“L’alliance Gula et Kara a repris presque toute la ville. Il y a des corps dans toutes les rues. Le centre-ville est vide. Tous les Runga ont fui”, a indiqué dimanche un travailleur humanitaire contacté par l’AFP.

Le chef de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbaobogo, a déclaré que le chiffre d’une cinquantaine de morts donné par le préfet “me semble crédible”.

Le Hautpanel

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