La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, s’est entretenue, ce jeudi 12 mai 2022, avec Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne pour les relations interinstitutionnelles et la prospective.
Au menu des échanges entre les deux personnalités, le protocole sur l’Irlande du Nord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
La ministre britannique des Affaires étrangères a souligné que la priorité absolue du Royaume-Uni était de protéger la paix et la stabilité en Irlande du Nord et a déclaré que le protocole d’Irlande du Nord était devenu le plus grand obstacle à la formation d’un exécutif nord-irlandais. Elle a également noté que la situation actuelle entraînait une perturbation inacceptable du commerce et avait créé un système à deux niveaux dans lequel les habitants d’Irlande du Nord n’étaient pas traités de la même manière que tout le monde au Royaume-Uni.
Elle a rappelé au vice-président Šefčovič l’importance de défendre l’accord de Belfast (vendredi saint) et a déclaré que la Commission avait la responsabilité de faire preuve de plus de pragmatisme et de veiller à ce que le protocole atteigne ses objectifs initiaux.
Liz Truss a réitéré que les propositions du Royaume-Uni visant à corriger le protocole, y compris les accords de canaux verts et rouges, soutenus par un système de partage de données sur mesure, garantiraient la suppression des barrières commerciales entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord tout en protégeant le marché unique de l’UE.
Le ministre britannique des Affaires étrangères a expliqué pourquoi les propositions de l’UE nous ramèneraient en arrière, en créant davantage de chèques et de paperasse.
Pour sa part, le vice-président Šefčovič a confirmé qu’il n’était pas possible d’élargir le mandat de négociation de l’UE ou d’introduire de nouvelles propositions pour réduire le niveau global de friction commerciale.
Dans une déclaration faite le 10 mai dernier, le vice-président de l’UE, Maroš Šefčovič avait expliqué que l’Union européenne souhaite entretenir une relation positive et stable avec le Royaume-Uni.
« Le protocole sur l’Irlande/l’Irlande du Nord de l’accord de retrait fait partie intégrante de cette relation. C’est la solution trouvée avec le gouvernement britannique actuel afin de protéger l’accord du Vendredi saint (Belfast) de 1998 dans toutes ses dimensions et donc d’éviter également une frontière dure sur l’île d’Irlande, tout en protégeant l’intégrité du marché unique de l’UE.
L’UE s’est montrée ouverte à une collaboration avec le Royaume-Uni sur la mise en œuvre du protocole afin d’apporter une sécurité juridique et une prévisibilité à long terme aux citoyens et aux entreprises d’Irlande du Nord. L’UE reste ouverte à de telles discussions. Seules les solutions conjointes fonctionneront. Une action unilatérale du Royaume-Uni ne ferait que rendre plus difficile notre travail sur les solutions possibles.
Dès le début, l’UE a travaillé sans relâche pour proposer des solutions créatives et durables, faisant preuve de flexibilité quant à la manière dont le protocole devrait être mis en œuvre. Il a montré que des solutions peuvent être trouvées sans changer le Protocole. Par exemple, l’UE a veillé à ce que les mêmes médicaments continuent d’être disponibles en Irlande du Nord en même temps que dans le reste du Royaume-Uni», avait-il déclaré.
La ministre britannique des Affaires étrangères l’a noté avec regret et a déclaré que la situation en Irlande du Nord était une question de paix et de sécurité intérieures pour le Royaume-Uni, et que si l’UE ne faisait pas preuve de la flexibilité requise pour aider à résoudre ces problèmes, alors, en tant que gouvernement responsable, nous serions n’ont d’autre choix que d’agir.
Le Hautpanel