L’Union européenne a appelé les militaires Soudanais à reprendre le dialogue juste et ouvert avec les civils, a indiqué Nabila Massrali, Porte-parole pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ce dimanche 14 novembre 2021 dans un communiqué.
“Se référant à la déclaration conjointe de la Troïka, de l’UE et de la Suisse vendredi dernier, l’UE condamne dans les termes les plus forts les violences perpétrées contre des manifestants civils pacifiques le samedi 13 novembre.
Nous sommes également très préoccupés par la détention de journalistes. La liberté d’expression, l’accès à l’information et la capacité de communiquer font partie intégrante des libertés fondamentales et des droits humains universels. Nous continuons donc d’appeler à la libération de tous les détenus, y compris les journalistes arrêtés depuis le 25 octobre.
Nous tiendrons les autorités responsables des violations des droits de l’homme et du manque de protection des civils, qui ont été induits depuis la fin du processus de transition démocratique.
L’UE appelle les militaires à reprendre le chemin d’un dialogue juste et ouvert avec les civils, comme ils l’ont fait en août 2019, et qui a remis le pays à la lumière d’une période très sombre.
Les interventions militaires depuis le 25 octobre dernier annulent une grande partie des progrès réalisés sous le gouvernement civil, dans le plein respect des aspirations démocratiques de la population soudanaise.
Cela aura de graves conséquences pour le soutien de l’Union européenne. Ce n’est pas ce que le peuple soudanais mérite et demande. Seul un retour à un dialogue inclusif garantira la liberté, la paix et la justice pour tous au Soudan”, a-t-il déclaré.
Pour rappel, vendredi dernier la Troïka (Norvège, Royaume-Uni et États-Unis), l’Union européenne et la Suisse ont dit leur préoccupation suite à la prétendue nomination du Conseil souverain du Soudan en violation de la Déclaration constitutionnelle de 2019.
Cette action unilatérale de l’armée sape son engagement à respecter le cadre de transition convenu, qui exige que les membres civils du Conseil souverain soient nommés par les Forces pour la liberté et le changement, et complique les efforts visant à remettre la transition démocratique du Soudan sur les rails. Elle va à l’encontre des aspirations du peuple soudanais et de la stabilité politique et économique du pays.
Le Hautpanel