Le Ministre des droits humains de la République démocratique du Congo, M. Albert Fabrice Puela, a déclaré ce mercredi 5 octobre 2022, lors de la 51è session ordinaire du Conseil des droits de l’homme, à Genève, que les autorités congolaises tiennent à tout prix mettre à exécution la justice transitionnelle.
Lors d’un dialogue renforcé sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo, M. Albert Fabrice Puela a remercié Mme Michelle Bachelet, ancienne Haute-Commissaire, pour ses bons conseils sur la justice transitionnelle, dont le Gouvernement, a-t-il souligné, tient à tout prix à ce qu’elle soit effective.
Le Président et le Gouvernement font du respect des droits de l’homme leur cheval de bataille, a assuré le Ministre.
De son côté, Mme Marie-Thérèse Keita-Bocoum, membre de l’Équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï, a conseillé au Gouvernement congolais d’adopter une stratégie nationale de justice transitionnelle et a demandé à la communauté internationale de soutenir cet effort par un financement suffisant. La dimension transfrontière du conflit doit aussi être prise en compte, a recommandé l’experte. Elle a rappelé l’importance d’apporter une réponse pragmatique aux questions de justice transitionnelle, rappelant qu’il s’agit d’un domaine dans lequel l’Équipe d’experts apporte une assistance technique au Gouvernement.
Intervenant à son tour, le Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme en République démocratique du Congo, M. Abdoul Aziz Thioye, a assuré au Conseil des droits de l’homme, de la disposition de la MONUSCO à renforcer son appui au Gouvernement pour relever les problèmes qui se posent encore. Il a insisté sur l’importance du bon déroulement des prochaines élections, hors de toute violence et discours incitant à la violence et aux discriminations.
Rappelons que l’ONU définit la justice transitionnelle comme «l’éventail complet des divers processus et mécanismes mis en œuvre par une société pour tenter de faire face à des exactions massives commises dans le passé, en vue d’établir les responsabilités, de rendre la justice et de permettre la réconciliation».
Le Hautpanel