Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov s’est rendu ce lundi 23 janvier 2023 à Prétoria, en Afrique du Sud, où il a rencontré le ministre des Relations internationales et de la Coopération de la République d’Afrique du Sud Naledi Pandor et le Président Sud-africain Cyril Ramaphosa.
Au terme des entretiens, Lavrov a noté le développement progressif des relations russo-sud-africaines basées sur une base solide et historique.
« Je tiens à exprimer notre sincère gratitude à nos amis sud-africains, personnellement le président sud-africain Cyril Ramaphosa, ainsi que le ministre des relations internationales et de la coopération sud-africaine Naledi Pandor pour l’accueil, la cordialité et l’hospitalité qui nous ont été réservés.
Nous avons noté le développement progressif des relations russo-sud-africaines basées sur une base solide et historique. Nous nous sommes félicités du renforcement des contacts entre les différents ministères et départements, de l’élargissement des échanges interparlementaires et interpartis, notamment entre la direction de Russie unie et le Congrès national africain. Le ton de tous ces contacts est donné par nos présidents, qui « synchronisent » régulièrement les veilles sur les sujets d’intérêt commun.
Nous avons convenu d’intensifier nos efforts dans un certain nombre de domaines afin de libérer davantage le potentiel considérable de nos liens économiques. Nous avons décidé d’intensifier les préparatifs de la prochaine 17e réunion du Comité mixte intergouvernemental sur la coopération commerciale et économique à Moscou. Mme N. Pandor est sa coprésidente du côté sud-africain, et de notre côté c’est le ministre des Ressources naturelles et de l’Ecologie de la Fédération de Russie A. A. Kozlov. Lors de cette réunion, il est prévu d’accorder une attention particulière à l’interaction dans les domaines énergétique (y compris nucléaire) et scientifique et technique, aux questions de transport et autres infrastructures, à la coopération dans l’exploration pacifique de l’espace extra-atmosphérique, ainsi qu’à l’expansion et à l’approfondissement de l’action humanitaire cravates. Il y a une demande pour cela. Dans nos pays, les gens sont intéressés à nouer des contacts.
Nous avons exprimé notre volonté d’augmenter de manière significative le nombre de bourses accordées à nos collègues sud-africains dans le cadre du budget fédéral.
Nous avons beaucoup échangé sur des sujets d’actualité régionaux et internationaux. Nos pays sont des partisans constants d’une architecture plus juste, inclusive, démocratique et polycentrique de l’ordre mondial, qui serait basée sur le principe fondamental de la Charte des Nations Unies, le respect de l’égalité souveraine de tous les États. Nous défendons l’accroissement du rôle des pays africains dans la résolution des problèmes clés de notre époque, y compris dans le contexte des discussions en cours sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.
Nous avons évalué positivement notre partenariat à l’ONU et dans ses différents comités et structures, le G20, l’OIAC et au sein du Processus de Kimberley.
Nous soutenons activement l’intérêt des pays africains à être représentés au G20 en tant qu’Union africaine en plus des membres actuels.
Nous avons discuté de manière approfondie de la coopération dans le cadre des BRICS, qui, dans notre évaluation commune, est un exemple d’une véritable diplomatie multilatérale et multipolaire basée sur la recherche d’un équilibre des intérêts. Nous partageons les priorités de la présidence sud-africaine, qui a débuté le 1er janvier de cette année. et se déroulera sous le slogan “BRICS et Afrique : un partenariat pour une croissance accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif”. Nous souhaitons à nos collègues du succès dans la mise en œuvre des plans annoncés. Nous contribuerons activement à leur mise en œuvre.
Nous avons parlé de régler les conflits existants sur le continent africain, notamment dans la région des Grands Lacs, la République centrafricaine, le Mali, le Soudan du Sud et le nord du Mozambique. Nous partageons le point de vue selon lequel les Africains devraient déterminer de manière indépendante comment résoudre ces problèmes sur leur continent. Nous notons le rôle actif de l’Afrique du Sud et de son président S. Ramaphos dans un certain nombre de situations de crise. La communauté mondiale est tenue d’appuyer les orientations et les voies de règlement choisies par les pays africains eux-mêmes, y compris dans le cadre de l’Union africaine et de diverses organisations sous-régionales.
La Russie contribuera activement à la normalisation de la situation dans les “points chauds” de l’Afrique, notamment en renforçant les capacités de maintien de la paix des pays africains. Nous formons des casques bleus africains dans les établissements d’enseignement concernés. Nous aidons à équiper les missions concernées de l’Union africaine et d’autres organisations.
Nous souhaitons renforcer notre dialogue sur le développement du partenariat de la Russie avec l’Union africaine, ainsi qu’avec les structures sous-régionales, y compris celles où l’Afrique du Sud est un participant actif.
Nous avons passé en revue les préparatifs du deuxième sommet Russie-Afrique qui se tiendra fin juillet 2023 à Saint-Pétersbourg. Nous supposons que ses résultats s’appuieront sur le travail qui a été accompli depuis le premier sommet à l’automne 2019 à Sotchi et contribueront à amener nos liens vers de nouvelles frontières», a dit Lavrov.
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