Le président du Conseil européen Charles Michel s’est entretenu ce lundi 07 Juin 2021, au téléphone avec le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.
Les questions des relations entre la Russie et l’Union européenne, ainsi qu’un certain nombre de problèmes internationaux urgents ont été soigneusement examinés.
Le président du Conseil européen a fait part de la position du Conseil européen sur les relations UE-Russie et a indiqué que lors de leurs discussions de mai, les dirigeants européens ont condamné les activités russes illégales, provocatrices et perturbatrices contre l’UE, ses États membres et d’autres.
Pour Charles Michel, l’UE est unie et solidaire face à de tels actes. Les relations UE-Russie sont au plus bas. Cette situation ou sa nouvelle détérioration n’est dans l’intérêt d’aucune des parties.
L’UE reste attachée aux cinq principes directeurs régissant la politique de l’UE vis-à-vis de la Russie.
Lors de l’appel, le président du Conseil européen a réitéré le soutien indéfectible de l’UE à l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues et a souligné la part de responsabilité de la Russie dans la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk.
La situation en Biélorussie a également été discutée. Le président du Conseil européen a réitéré l’évaluation de l’UE sur l’atterrissage forcé du vol Ryanair par les autorités biélorusses et a informé des sanctions imposées par l’Union européenne à la suite de l’incident.
Le président Michel a souligné qu’il était essentiel que les autorités biélorusses libèrent les prisonniers politiques, mettent fin à la répression et à la violence et s’engagent dans un dialogue national inclusif. La Russie peut jouer un rôle important en soutenant un règlement pacifique de la crise.
Pour sa part, Vladimir Poutine a souligné que la Russie et l’Union européenne restent des partenaires très importants l’un pour l’autre dans le domaine du commerce et de l’investissement, l’état actuel des relations russo-européennes ne peut néanmoins pas être considéré comme satisfaisant.
Il a été noté qu’un retour à la coopération d’une manière pragmatique et respectueuse répondrait à des intérêts communs. Une opinion mutuelle a été exprimée sur l’importance d’améliorer l’interaction dans des domaines spécifiques tels que les soins de santé, l’agenda climatique et la résolution des conflits régionaux.
Les questions de lutte contre la propagation de l’infection à coronavirus ont été abordées, notamment les perspectives de certification dans l’UE du médicament russe « Spoutnik V » et la mise en place de conditions pour les déplacements mutuels des citoyens, soumis à des restrictions anti-épidémiques.
La situation actuelle autour du Haut-Karabakh a été discutée, en tenant compte de l’importance de poursuivre la mise en œuvre cohérente des déclarations des dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie du 9 novembre 2020 et du 11 janvier 2021. Parmi les tâches prioritaires figurent le déblocage des liaisons économiques et de transport dans la région, la solution des problèmes humanitaires de la population.
Dans le cadre des mesures supplémentaires de pression de sanctions sur la Biélorussie prises par l’Union européenne, Vladimir Poutine a souligné le caractère contre-productif de cette approche, ainsi que toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures de cet État souverain en général.
Lors de l’échange de vues sur la crise interne ukrainienne, il a été déclaré des deux côtés que le « paquet de mesures » de Minsk de 2015 reste la base incontestée du règlement. Le président de la Russie a souligné la nécessité pour les autorités de Kiev d’appliquer strictement tous les accords précédemment conclus, principalement sur l’établissement d’un dialogue direct avec Donetsk et Lougansk et la légalisation du statut spécial du Donbass.
La situation en Libye a été également passée en revue, Vladimir Poutine et Charles Michel se sont prononcés en faveur d’une aide supplémentaire à l’avancement du processus politique et d’un soutien aux autorités en place pendant la période de transition.
Le Hautpanel